La longueur d'un segment

Je donne le cours de MPM2D en collaboration à distance avec une collègue formidable, Paule Rodrigue.  Elle l’enseigne à son école Franco-Cité et moi de mon côté à Pierre-Savard, on se parle d’activités qui ont réussi, d’autres qui sont à retravailler et on partage les ressources que nous avons montés au fur et à mesure durant l’année.

Cette activité ne requiert pas une grande planification, ni de matériels, cependant la série de questions que Paule a développée a permis aux élèves de réfléchir, d’utiliser leurs connaissances antérieures et de tisser des liens entre différents domaines.  

Je ne peux pas assez exprimer la réussite de cette activité.  Ce qui m’a vraiment marqué était la réaction des élèves.  J’ai commencé le cours en faisant un retour sur les travaux des dernières journées puisque j’étais absente.  Ensuite, j’ai partagé avec les élèves, un concept que j’ai lui dans cet article.

L’auteur explique que le vrai travail d’un mathématicien(ne) est d’émettre une conjecture sur un problème, de penser à une solution mathématique, de travailler en collaboration avec ses pairs, d’utiliser leurs connaissances antérieures.  Le processus n’est pas linéaire et nécessite de l’engagement.  J’ai expliqué aux élèves que mon but dans leur cours est de leur permettre d’engager dans un processus mathématique.

Les élèves étaient placés en équipe de quatre, chaque élève a reçu un petit tableau blanc quadrillé, mais ils devaient quand même travailler ensemble.  J’ai questionné les élèves à l’aide de la présentation en leur permettant de discuter entre chaque question.  

J’ai laissé les élèves tenter différentes approches sans trop les guider.  J’ai encouragé les élèves à partager leurs démarches et de s’entraider.  Lorsque la plupart des équipes avaient une équation, j’ai affiché l’équation d’une longueur d’un segment.

Leurs réactions étaient rafraîchissantes :

  • « Madame, on l’a eu! »
  • « On a fait des vraies maths! »
  • « Madame, ensemble notre réponse donne l’équation »
  • « J’ai soustrait au lieu d’additionner »  (j’étais heureuse qu’il puisse trouver son erreur!)

En résumé, je vous recommande de laisser du temps aux élèves de penser et de se parler, le produit vaut beaucoup plus qu’une équation apprise par cœur.


   


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